A la sortie de l'école...[Elisabeth]

Heloïse passa le portail de l'école publique où elle était un petit sourire aux lèvres. L'école était finie pour aujourd'hui et bien qu'elle était intelligente, c'était un soulagement pour elle. Pas qu'elle n'aimait pas l'école, mais ce n'était pas non plus ce qu'elle préférait.
Elle sortie donc, vêtue de façon habituelle, bien qu'un peu plus chaudement, et fit quelques pas avant de s'arrêter, Franc, son "frère de coeur" à ses côtés. Celui-ci lui dit qu'il devait rentrer rapidement et dit un rapide au revoir à son amie avant de s'éclipser.
La jeune fille devait, elle, attendre sa grand soeur, Elisabeth avant de rentrer. Elle alla donc un peu plus loin, et s'assit doucement sur un banc pour regarder les autres élèves en attendant. Frères et soeurs se souriaient ou se hâtaient de rentrer, et déjà, Heloïse sentait l'impatiente prendre place. Elle n'était pas du genre patiente, alors si en plus sa soeur se faisait attendre...Et puis il ne faisait pas très très chaud, elle espérait donc que sa soeur se ne tarderait pas.

Admin Nombre de messages : 88 Age : 35 Date d'inscription : 28/01/2007

Elisabeth arriva en courant, s'excusant auprés des villageois qu'elle bousculait. Elle revenait de son travail, où elle gardait les petits enfants Cooper, de vrais petites pestes. Sachant qu'elle devait se dépêcher ce jour là pour rejoindre sa petite soeur, ils avaient pris un malin plaisir à prendre leur temps pour finir leur devoir et ranger leur affaires.

Elisabeth avait failli crier et leur mettre la fessé mais Mrs Cooper était arrivé sur ces entrefaits. Les dents serrés, elle avait bien du faire face à sa patrone cynique et froide, l'avait salué poliment puis avait quitté tranquillement la maison luxieuse. A peine le pas de la porte passée, elle s'était mise à courrir comme si le diable était à ses trousses.

Ainsi, elle avait parcourut la forêt coupant Heavenly de LittleTown. Et c'est tout essouflée qu'elle rejoignit Héloïse qui l'attendait (sagement?) sur un banc. Entre temps, elle croisa le jeune Franc qu'elle embrassa rapidement sur la joue avant d'attérir aux côtés de sa petite soeur dans un froissement de vêtement.

" Ouhh... Excuse moi du retard! J'ai eu un petit contre temps..."

D'un geste machinal, elle remonta le col de la veste à Heloïse, l'incitant ainsi à se lever pour la suivre.

Heloïse était restée quelques minutes assise sans bouger un pouce. Elle avait froid, mais elle évita de le montrer. Pour une fois elle avait attendu sagement l'arrivée de sa soeur. D'ailleurs, Elisabeth n'était toujours pas là et la jeune fille commencait à s'inquièter. Enfin...sa grande soeur n'allait pas tarder, elle en était sure.
Elle la vit finalement arriver et l'entendit s'excuser. Elle hésita à lui dire que la prochaine fois elle rentrerai toute seule, mais elle se dit que sa soeur rentrait du travail et que ce n'était peut-être pas le moment de lui faire une remarque. Elle sentit son geste pour remonter son col et se leva ainsi, suivant sa soeur.

"Je commencais à m'inquièter. Qu'est ce que c'était ce petit contre-temps ?"dit-elle finalement, alors qu'elle avait penser ne faire aucune remarque auparavant, sa curiosité avait pris le dessus.

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Elisabeth sourit de la question d'Heloise et passa son bras autour de ses épaules alors qu'elle prenait le chemin qui menait à leur humble maison. Toute deux collée l'une contre l'autre, elle se tiendrait chaud. Prenant une voix de pirate, elle s'exclama:

" Ces horribles canailles n'ont même pas su réciter leur tables de 8!! Et quand je les ai poussés sur la planche pour les punir de leur ignorance, ils se sont mis à pleurer comme des bébés! "

Folle me diriez vous? Nan! Elisabeth était née avec des millions de personnages dans son esprit. Pour amuser ses soeurs, elle s'amusait souvent à imiter des héros connus de romans divers.

Quant aux Cooper... Ce n'était pas un scoop, personne ne les appréciait. Ni les parents, ni les enfants. Ces deux petits jumeaux étaient de véritables pestes. C'était à celui qui agacerait le plus. Comme s'il y avait une compétition entre les deux pour savoir lequel finirait par la rendre folle. Ils n'y étaient pas trés loin d'ailleurs...

Heloïse sentit sa soeur passer un bras autour de ses épaules et se coller à elle. Elle n'était pas contre, il faisait froid et elle se sentait déjà un peu mieux tout contre sa grande soeur.
Elle ne pû s'empêcher d'éclater de rire aux paroles d'Elisabeth, à son ton surtout. Elle avait grandit avec les histoires de sa soeur et était la première à rire devant les deifférentes voix qu'elle prenait. Elle fut donc ravie de l'entendre parler comme un pirate.
Elle pensa aux jumeaux et à la famille Cooper. Peu de gens les apprécait, elle-même ne les aimait pas. Et ce n'était pas qu'à cause des on-dit. C'était sûrement à cause de tout ce que racontait Elisabeth sur eux, bien qu'elle était quand même assez discrète sur la façon dont ils se comportaient.

"Ils veulent te faire tourner en bourrique. Mais ils ne connaissent pas Elisabeth Andrew."dit-elle en souriant largement.

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Elisabeth fut touchée par les paroles de sa petite soeur et elle hocha la tête en reserrant son étreinte. Il est vrai qu'Elisabeth était heureusement assez tétue et déterminée pour pouvoir faire face aux pitreries et surtout aux caprices des jeunes jumeaux. Les nurses précedentes les avaient pourris gaté. Ils avaient désormais l'habitude d'avoir tout ce qu'il voulait dans la minute qui suivait.

Mais Elisabeth n'était pas comme ça.Elle n'était pas là pour jouer les esclaves aussi se montrait-elle dure et sévère avec eux... En vain.

" Ils finiront par se lasser le jour où ils verront que je suis plus tétue et obstinée qu'eux même..."

Bah c'était de famille! Ils avaient hérités des gènes agacantes, froides, et arrogantes de leur père et mère. Morgan aussi visiblement. Elle n'avait croisé le jeune que deux ou trois fois depuis qu'il était revenu blessé. Il lui avait à peine adressé le regard, et s'il l'avait fait, c'était avec un mépris évident. Elisabeth soupira intérieurement. Le monde était fait ainsi. Des Bons et des mauvais. Des gentils et des Méchants. Des Alcoot et des Cooper.

Héloïse sourit légèrement, sentant sa soeur resserrer son étreinte. Elle aquiesca d'un léger signe de tête à la réponse d'Elisabeth. Heloïse était certaine que la détermination de sa soeur viendrait un jour à bout des deux pestes de jumeaux qui composait entre autre, la famille Cooper.
Elle continua a avancer en direction de leur maison, et pensa vaguement à son père, au front. Parfois elle se demandait comment eux pouvaient continuer à vivre ainsi alors que des gens étaient en train de faire la guerre; Mais il ne valait mieux pas se torturer en pensant à ca, la situation était telle qu'elle était, il n'y avait rien à en dire.
Elle était tellement dans ses pensées qu'elle buta contre un caillou au sol et manqua de se casser la figure. Heureusement que ca soeur la tenait par les épaules, elle avait pu se retenir à elle.
Elle éclata de rire, soulagée après avoir ressentit une montée d'adrénaline en se sentant partir en avant.

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Elisabeth était perdu dans ses pensées. Elle ne pensait pas à son père pour sa part... Cela, elle le faisait le soir, avant de s'endomir, adressant chacune de ses prières pour lui. Là, elle avait assez le temps pour laisser couler les larmes qu'elle retenait pendant le reste de la journée...

Non, à ce moment là... Elle pensait à ses voisins. Les Alcoot avaient invités les jeunes femmes à venir diner chez eux ce soir là. Et Elisabeth se demandait s'ils seraient tous de la partie... La dernière fois, l'aîné des garçons étaient restés dans sa chambre, prétextant un malaise quelconque. Elisabeth savait qu'il n'en était rien. Nicolas semblait vraiment... insociable. Impossiblede l'approcher, il vous claquait la porte au nez.

Elisabeth laissait échapper un soupire juste au moment où Héloïse buttait sur un caillou. Avec un haut le coeur, elle eut tout juste le temps de refermer sa main gauche sur son épaule et sa main droit sur son bras pour ne pas qu'elle tombe, nez dans la neige. Elle éclata de rire, en coeu avec sa soeur:

" Petite maladroite! Tu devrais regarder où tu mets les pieds au lieu de penser à ton dernier prétendant! "

Simple taquinerie de sa part. Petite réflexion qu'elle faisait à chaque fois pour agacer sa soeur. Héloise qui, pour le moment, ne considérait les garçons que comme...des êtres étranges et anormaux... Hormis Franc bien entendu...

Les Alcoot n'étaient pas vraiment dans les pensées d'Heloïse, en tout cas pas tout de suite. Elle était trop prise dans son fou rire, plus nerveux qu'autre chose, quoi que la situation était assez comique. Elle arrêta cependant de rire en entendant sa soeur la taquiner. Elle n'était pas encore branchée garçons. A vrai dire, elle commencait tout juste à les voir différemment, et encore! Ils étaient très étranges aux yeux de la jeune fille. Ormis Franc qu'elle aimait et comprenait, elle ne les connaissait pas, elle ne connaissait rien de leur comportement. C'était peut-être ça qui la tenait à distance. Enfin...Ca viendrait. Mais la taquinerie de sa soeur lui valu un coup d'épaule.

Elle reprit doucement sa marche, finissant par reprendre le sourire et jeta un coup d'oeil à sa soeur.

"Tiens, maintenant que j'y penses. Je ne sais même pas qui c'est ton prétendant."

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*Petite chipie!* Pensa aussitôt Elisabeth en se retenant de rire. Elle aurait du s'y attendre. Heloïse avait de la répartie! Lui jetant un coup d'oeil faussement hautain, la jeune femme lui rendit son coup d'épaule.

" Oh Mais tu n'as pas besoin de savoir, puisque je n'en ai pas! "

Elle lui pinca le nez, jugeant la discussion close. Inutile de rappeler que si elle continuait ainsi, Elisabeth allait devenir vieille fille. A son âge! Pas encore mariée! Elle entendait encore Madame Abbot s'écriait: " Mais cette petite impertinente doit se trouver un bon partit! Sinon elle va finir sinltabanque dans une troupe de comédiens de passage.

Cette bonne vieille Madame Abbot. Pas bien méchant, mais pas bien gentille non plus. Qu'y pouvait-elle si elle préférait resté le nez plongé dans ses bouquins et ses nouvelles plutôt que de courir les soirées mondaines, à la recherche d'un futur époux. De toute manière, elle n'avait même pas les moyens de se payer une robe de bal... Rohh et puis Zut! Elle n'avait que 17 ans aprés tout, elle n'était tout de même pas encore condamnée!

Comme Héloïse s'y était attendue, sa soeur lui rendit son coup d'épaule. Coup d'épaule qu'elle se prit sans rien dire, pas parce qu'elle avait peur de sa soeur mais parce qu'elles étaient aussi têtue l'une que l'autre et que si Héloïse lui redonnait un coup elle n'en finirait jamais.
La jeune fille continua de marcher dans le froid, mais sourit largement à la réponse de sa soeur. Il éatit cependant inutile de faire une remarque et ce fut pour ça qu'elle n'en fit aucune.

"Alors, ton roman ?"demanda-t'elle simplement, continuant d'avancer.

Admin Nombre de messages : 88 Age : 35 Date d'inscription : 28/01/2007

Son Roman. Hum Bonne question. Interessante pour débattre. En réalité, Elisabeth ne savait pas trop. Elle avancait, mais en se relisant, avait parfois l'impression de reculer. Il fallait qu'elle stocke les moindres détails de son intrigue pour ne pas tout mélanger et faire évoluer les personnages.

Baissant les yeux sur sa soeur, elle se retint de parler de ses inquiétudes. De toutes manières, tout cela était bien trop compliqué pour elle.

" Et bien... On peut dire que je remplis les pages, comme toujours. Mais je bloque sur l'une des scène les plus importante."

Une scène d'amour en l'occurence. Elisabeth ne put retenir un soupire lasse. C'était les scènes où elle avait le plus de mal à retranscrire les sentiments...