¤¤Début du Ravitaillement...¤¤

Admin Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 29/01/2007

Le messager venu une semaiine plus tôt pour annoncer le ravitaillement du combustible, revint ce jour là avec quelques soldats. Des soldats sur le point de partir, à leur tour, sur le front. Reviendraient-ils un jour? Aurait-on de leur nouvelles? Nul ne le savait. D'ailleurs, aussi égoïste que cela puisse paraitre, les habitants de LittleTown n'y pensèrent même pas en les voyant arriver...

Ils allaient "voler" leur bois... Peut-être même leur nourriture. Comment allaient-ils survivre sans cela? Le froid régnait et augmentait chaque jour. La neige ne fondait pas, rendant toutes les activités difficiles et même dangereuses.

Alors que les soldats chargeaient la "marchandise", les villageois s'étaient attroupés autour des chariots prêts à partir. Le messager prit enfin la parole:

" Soyez en sur: Votre Aide nous sera précieuse. Grâce à vous, notre armée pourra peut-être vaincre notre ennemi et revenir dans quelques mois..."

"Menteur! " Cria un villageois en colère.Et il avait raison. Le peuple avait plus besoin de cela que l'armée du pays. Aprés tout, s'ils se battaient, c'était pour eux non? Déjà, le bruit des remarques s'éleva dans les airs. Oh non! Ils n'allaient pas les laisser partir sans leur avoir dit ce qu'ils en pensaient....

Nombre de messages : 12 Age : 35 Date d'inscription : 29/01/2007

Comme la plupart des habitants de Little Town, Morgane, se matin là, se trouvait sur la Place Publique. Ses bras resserrés autour d’elle, elle tremblait. De froid, de peur… Du pareil au même, ces derniers temps… La neige refusant de fondre, et le bois se faisant rare, les gens avaient dû s’habituer à la température glaciale. Et comme si cela ne suffisait pas, la peur venait s’ajouter au climat. Car le fait était là. Ces soldats allaient ravir leurs provisions de bois, peut-être même de nourriture… pour leur bien, soit disant.

Comment allaient-ils s’en sortir ? Comment survivre ?
C’est alors que le messager prit parole. Sottises. Ce qu’il racontait n’était que fadaises, mensonges destinés à faire passer la pilule. Un cri s’éleva dans les airs. Affolée, Morgane scruta la foule, priant pour que ce ne soit pas une de ses sœurs qui en soit l’auteur. Elles, ou un des Alcoot, ou des Cooper…
Bien sûr, la jeune fille était révoltée par cet Etat, qui volait leurs maigres réserves. Mais Morgane craignait les répressions, qui ne manqueraient pas de sévir, si révolte il y avait.

La rumeur de la foule augmentait progressivement. Les villageois étaient en colère, et las de subir. Apeurée, Morgane recula de quelques pas, à la recherche d'un visage ami.

Pour aider l'armée, Franc était parti sur la place du village pour donner quelques vivres...C'était à lui qu'on en avait confié la charge puisque Billy travaillait et que son père n'était pas d'humeur à y aller. Cela le révoltait ! Donner les quelques vivres qu'on possédait -le plus souvent durement- pour le ravitaillement des armés. La neige ne fondait pas et les températures baissaient de jour en jour...Lorsqu'un villageois cria, il ne put que l'approuver...C'était vrai, on ne pouvait pas les laisser vivre eux aussi ? C'est alors qu'il aperçu Morgane, la douce Morgane Andrew. Il s'approcha d'elle avec son sourire habituel :

- Bonjour Morgane !

Elle avait un air appeuré et le jeune se demandait bien ce qu'elle pouvait avoir...Il n'avait pas l'habitude de la voir comme ça. C'était sûrement de la révolte ou la peur des repraissailles...Il regarda avec tristesse le bois et la nourriture partirent...

Admin Nombre de messages : 88 Age : 36 Date d'inscription : 28/01/2007

Elisabeth se trouvait à l'épicerie lorsque le convoi arriva pour se "servir" dans leur réserve. Quelques paquets dans les bras (quelques car elle n'avait pas les moyens de faire des folies), elle franchit le seuil du magasin et fronça les sourcils en avisant l'attroupement.

Faisant quelques pas, elle entendit les paroles du messager, ainsi que les cris des villageois qui suivirent. Elle approuva silencieusement leur réaction. Si elle avait été un homme, elle ne se serait pas géné pour crier sa révolte. Malheureusement, elle devait se tenir.

Elisabeth crut un instant apercevoir sa jeune soeur Morgane dans la foule, mais, avec le monde qu'il y avait, elle n'en était pas sur. D'ailleurs, elle ne la voyait que de dos.

Elle s'approcha du mieux qu'elle put des charettes qui allaient bientôt partir, ne pouvant s'empecher d'avoir une mine amère. Si seulement, ils pouvaient faire quelques choses pour empecher cela...

Elle se fit bousculer par quelqu'un qui était visiblement furieux, et manqua de reverser ses aliments. Elle reprit de justesse son équilibre.

Franc regarda, dégoûté, les soldats qui chargeaient leur charrette des colis qu'avaient apportés les villageois...Il était trop jeune pour manifester sa colère et il ne voulait pas que sa famille soit couverte de honte. Il se fit bousculer par certaines personnes qui se rapprochaient de plus en plus, une émeute serait-elle provoquée à cause de ses idioties ? Il recula de plusieurs pas...Franc n'avait pas très envie d'être piétinné par un groupe de personnes. En soupirant, il fit demi-tour et tomba sur une autre soeur Andrew, Elisabeth. Mais vu son air, elle aussi n'était pas très sceptique...

Franc se mit un peu plus loin, et s'adossa contre un arbre. Le peu de bois pour se réchaffer, le peu de nourriture pour s'alimenter, tout partait ! Heureusement qu'ils avaient encore quelques vivres, sinon, comment faire ?

Nombre de messages : 12 Age : 35 Date d'inscription : 29/01/2007

Commençant à être franchement affolée par la tournure que prenait le ravitaillement, Morgane fut soulagée d'entendre une voix familière.

-Oh, Franc ! Si vous saviez comme je suis heureuse de vous voir !

D'une nature plutôt calme, Morgane n'appréciait que moyennement d'être ballotée par la foule en colère. Elle eut aimé faire quelque chose de, disont, héroïque et complétement insouciant, mais sa raison avait eu tôt fait de trancher, et désormais, elle ne désirait qu'une chose : quitter la rumeur de la foule.

Le jeune Franc recula de quelques pas, évitant ainsi de se faire bousculer. Morgane marmonna quelques paroles peu flatteuses sur les manières frustres de ces hommes, qui ne se souciaient guère de piétiner un jeune garçon, et décida prudemment de reculer, elle aussi.

C'est ainsi qu'elle tomba sur sa soeur, Elisabeth, qui reprenait tout juste son équilibre. Aussitôt, elle se précipita vers elle (enfin, dès qu'elle pu se frayer un passage) et s'exclama :

-Tu n'as rien ?

Son inquiètude fit aussitôt place à une certaine méfiance. Elle adressa une prière muette, espèrant que sa soeur n'avait point en tête de se joindre à la foule. Finalement, elle demanda, anxieuse :

-N'aurais-tu pas croisé Franc ? Je crois l'avoir perdu...

Admin Nombre de messages : 88 Age : 36 Date d'inscription : 28/01/2007

Elisabeth fut heureuse de voir sa soeur Morgane. Alors que celle-ci l'aidait à reprendre son équilibre, elle s'écartèrent légèrement de la foule qui était à présent en plein effervecence. Inquiète elisabeth les regarda avant de tourner la tête vers Morgane qui l'interrogeait à propos de Franc. Aussitôt elle tourna la tête dans tous les sens en disant:

" Non je l'ai pas vu... Rahhh avec cette foule, ça va être difficile de le retrouver. "

Alors qu'elles reculaient encore un peu plus tout en cherchant minutieusement le jeune homme, Elisabeth finit par l'apercevoir non loin, adossé à un arbre. Elle avait craint un instant qu'il n'ait été emporté par la foule et se soit fait blesser. Elle le rejoignit à grand pas en l'appelant.

" Franc! Dieu Merci tu es là! "

Franc étant le plus petit, c'était l'unique Alcoot qu'elle s'accordait à tutoyer.

Franc tourna la tête et sourit aux deux soeurs Andrew avant de nouveau regarder la foule se pressant...Hochant la tête, il fit d'un ton dégoûté :

- Ca m'écoeure tout ça ! Au fait, comment allez-vous ? Je ne vous ai pas croisées souvent depuis quelques temps ! Ajouta-t-il en retrouvant son habituel sourire.

Franc détailla la foule, si ça se trouve, dans quelques temps, un homme, une femme ou un enfant se retrouverait blessé par cette foule ! Et Dieu sait pourquoi ils se pressaient comme ça...Si on lui avait donné le choix, il serait resté chez lui avec ses vivres !

Admin Nombre de messages : 88 Age : 36 Date d'inscription : 28/01/2007

Un peu à l'écart des autres, Elisabeth se sentait un peu mieux. L'excitation se faisait transmettre lorsque l'on était à proximité. Elle préféra se concentrer sur son jeune voisin, qui leur demandait de leur nouvelle. Le paquet de provision sous le bras, elle prit appuie contre l'arbre et répondit pour Morgane et elle.

" Tout va bien, hormis cette question concernant le ravitaillement. Mais je suppose que cela touche tout le monde. "

Enfin, sauf pour les riches, pensa t-elle interieurement. Mais il valait mieux ne pas le dire à voix haute, car, aprés tout, les Alcoot étaient plutôt, et même surement, riches. Et enchaina donc:

" Mais la famille se porte bien. Nous avons eu des nouvelles de notre père. Et vous? Tout le monde va bien chez toi? "

Franc fit une petite moue...Elisabeth avait raison. Sur un ton enjouée, il répondit à la question :

- Oui ! Nous, ça va...Billy s'est découvert des dons au piano, et Nicolas s'énerve pour un rien, tranquille...Soupira-t-il sur cette dernière phrase.

Effectivement, son frère aîné n'avait pas l'air dapprécier ce don de piano et ni de supporter la famille, tout simplement. Mais, un jour, Franc en état sûr, il découvrirait que tout le monde est important pour lui.

- Les temps sont durs...