¤¤Echarpe jusqu'au sourcil¤¤ [ Soeurs Andrew ^^]

Admin Nombre de messages : 88 Age : 35 Date d'inscription : 28/01/2007

Emmitouflée dans sa longue veste en laine, deux gilets par dessus sa robe, des bottes, une écharpe et un chapeau, Elisabeth rentra chez elle. Passant le pas de la porte, elle poussa un soupire d'aise alors que la chaleur des lieux l'entourait. Déroulant son écharpe, elle se pencha vers le salon puis vers l'escalier et cria d'une voix forte:

" Je suis rentréeeeeee ! "

Les Andrew avaient la sale manie de toujours prévenir lorsqu'il revenait d'un lieu quelconque. Sale? Pas vraiment. Aprés tout, elles étaient toutes trés liées, et passaient beaucoup de temps ensemble.

Ce jour là Elisabeth revenait de chez les Cooper. Elle était revenu à pied d'Heavenly et, par ce froid de canard, était frigorifiée. Tremblante comme une feuille, elle finit de se dévétir et se rua dans le salon pour se réchauffer prés de la cheminée. Déjà, elle ressassait l'idée qu'elle avait eu dans l'aprés-midi, à propos d'un nouveau bouquin...

"Je suis rentréeeeeeeee!"
A ces paroles, la jeune Heloïse qui était à l'étage, accouru immédiatement dans le salon, descandant si rapidement l'escalier qu'on pouvait se demander comment elle avait fait pour ne pas finir la descente en roulé-boulé.
Il était vrai qu'il pouvait sembler étrange qu'elles préviennent de cette façon quand elles rentraient, mais c'était devenu une habitude.
Arrivant dans le salon, Heloïse sourit largement en voyant sa soeur et la rejoignit près du feu, se doutant qu'elle devait avoir envie de se réchauffer après être rentrée à pied de Heavenly.

"Des nouvelles de papa ?"dit-elle avec entrain.

Il était peut-être surprenant qu'elle demande cela, mais ça ne l'était pas pour elle. Après tout on ne sait jamais, elle pouvait bien tenter, une fois de plus.

Admin Nombre de messages : 88 Age : 35 Date d'inscription : 28/01/2007

Elisabeth sourit à la vue de sa petite soeur, se doutant qu'elle serait la première à la voir. Lui tendant les mains, elle l'invita à s'assoir sur le fauteuil avec elle alors qu'elle grelottait encore. Heloïse avait les joues toute chaude et elle colla le visage contre le sien. Cachant ainsi d'ailleurs l'expression qu'elle eut à l'évocation de leur père bien aimé.

Elisabeth laissa échappé un soupire et répondit doucement:

" Je suis passé au bureau de poste sur le chemin du retour... Aucune nouvelle du front pour le moment..."

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Elisabeth tentait de garder courage grace à ce diction... Mais déjà, elle reprenait un visage joyeux et se mettait à chatouiller sa soeur en demandant:

" Alors? Qu'est-ce que j'ai manqué? Qui a gagné la course ce matin? Anna ou Billy? "

Heloïse accepta volontier l'invitation de sa grande soeur. Elle s'assit avec elle dans le fauteuil, sentant la peau glacée d'Elisabeth contre la sienne.
Au soupire de sa soeur, Heloïse comprit qu'il n'y avait aucunes nouvelles. Bon on pouvait se dire que c'était quelque chose de bien...mais la jeune fille aurait tellement aimé revoir son père. Il lui manquait tant...
Elle ne répondit pas, mais elle n'aurait pas eu le temps de toute façon car déjà sa soeur la chatouillait et elle partait dans un grand éclat de rire.

"Oh! Anna! Elle était vraiment décidée à le battre cette fois. Et elle a réussi! Tu aurais dû voir la tête de Billy!"

Admin Nombre de messages : 88 Age : 35 Date d'inscription : 28/01/2007

Ce n'était pas une surprise! Anna était vraiment un phénomène! Provoquer ainsi un garçon plus vieille qu'elle! Les vieilles commères du village trouvait cela indécent. Elisabeth, pour sa part, trouvait cela amusant. Et distrayant! Leurs voisins les Alcoot étaient vraiment les personnes les plus adorables qu'il soit! Dieu bénisse le jour où ils aménagèrent prés de leur propre Maison.

Matthew Alcoot était si gentil et généreux, qu'on aurait pu le confondre avec le père noel! Rôle qu'il jouait avec joie depuis quelques années le jour du 25 décembre, pour Héloise et Franc. Cette année ne manquerait d'ailleurs pas à l'appel. Plus qu'une dizaine de jours...

Elisabeth s'était mise à rire à l'énoncé d'Heloise, pleine d'entrain. Amusée, elle lança:

" Pauvre Billy! Il a trouvé à qui avoir affaire hein? Je me demande quand il aura du répis. "

Anna était vraiment casse cou! On aurait presque dit qu'il n'y avait pas 4 femmes mais seulement 3 et 1 homme parmis eux. D'ailleurs, en parlant d'Anna:

" D'ailleurs où est notre Charlatan? "

Heloïse rit un instant en repensant à la course de ce matin. Les commères du village avaient regardé de travers Anna et Billy qui ne se préoccupaient pas un poil de ce qu'ils pouvaient penser. Anna était bien trop contente d'avoir battu Billy et lui était trop occupé à se trouver des excuses, disant qu'il était dehors depuis plus longtemps que la jeune fille et que le froid l'avait engourdi.
Heloïse pensa tout comme sa soeur, à Anna. C'était une jeune fille très garçon-manqué. Elle avait toujours été comme ca, c'était dans sa nature, tout comme le fait de provoquer sans cesse Billy.
A la question d'Elisabeth, Heloïse haussa légèrement les épaules.

"Aucune idée."dit-elle simplement, sourire aux lèvres en pensant encore à ce matin.

Nombre de messages : 12 Age : 34 Date d'inscription : 29/01/2007

Morgane était assise sur son lit, plongée dans un traité concernant diverses herbes médicinales. Les blessés arrivés de plus en plus nombreux, et la demoiselle prenait son travail très à cœur. Alors qu’elle lisait un passage sur les effets bienfaisants de l’infusion de Saule, un cri retentit, en provenance du rez-de-chaussée, bientôt suivi par le craquement des marches de l’escalier. Morgane esquissa un sourire, songeant à ses deux sœurs.
La calme jeune fille prit soin de marquer sa page, avant de reposer l’ouvrage sur sa coiffeuse. Elle s’inspecta ensuite brièvement devant la glace, et, enfin, sortit de sa chambre.

Une main prudente posée sur la rampe d’escalier, Morgane arriva dans l’entrée, au moment où Elisabeth demandait où se trouvait Anna.
« Encore en train de s’entraîner, sans doute. Une victoire ne lui suffira pas, et Billy n’hésitera pas à la provoquer… de nouveau. »
Morgane eut un sourire, en songeant à la petite course matinale des deux jeunes gens.

La jeune fille franchit les quelques mètres qui la séparaient de ses sœurs, effleurant un instant d’un geste affectif la tête d’Héloïse.
« Alors, commença-t-elle, tout c’est bien passé ? »
Morgane savait pertinemment que sa grande sœur revenait de chez les Cooper. Et bien qu’elle essaya de ne pas le laisser paraître, elle s’intéressait de près à la famille. Ou, du moins, à l’un de ses membres.

Admin Nombre de messages : 88 Age : 35 Date d'inscription : 28/01/2007

Elisabeth salua l'entrée de sa petite soeur d'un sourire. Alors qu'elle les rejoignait toutes les deux prés du feu, elle lui annonça ce dont Elisabeth se doutait déjà à propos d'Anna... Parfois, il valait mieux ne pas savoir où elle se trouvait.

Tout s'est bien passé? Bonne question. Se passant une main dans les cheveux qu'elle ébourrifa légèrement Elisabeth fit la moue:

" Et bien... Autant que cela se peut. Ces deux enfants sont bien les personnes les plus mal élevés que je connaise! Tout le portrait de leur parent. Cela doit être de famille! "

Elisabeth n'était pas du genre à critiquer... Non, elle était trop souvent elle même sujette aux commérages. Mais cette famille était vraiment particulière, aussi se permettait-elle de le faire. De toute manière, inutile de mentir sur un tel sujet. Elle souffrait chaque jour d'aller travailler là bas. Elle n'avait malheureusement pas le choix.

Un vent froid, enfin plutot glacé s'engouffra dans la maison, suivi d'un cri. Mais qui venait de pousser ce cri?! Ce ne pouvait être qu'Anna bien sur! Courant dans la maison, le bonnet sur la tête à motié enfoncé et les joues rosies par le frois, elle se précipita au salon, ravie d'y trouver ses 3 soeurs réunies. La jeune femme entra au salon, puis éclata de rire. Elle avait gagné contre Billy!! Cette seule pensée l'emplissait de joie. Elle se dépécha et à toutes jambes embrassa tour à tou chacune de ses soeurs sur la joue, puis enleva avec vitesse manteau, écharpe et bonnet. Une fois cela fait, elle s'assit avec lourdeur dans le fauteuil, avec un soupir de soulagement. La course effrenée d'il y a quelques instants l'avait quelques peu fatiguée...

-Hey les filles j'ai gagnée Billy!!

Anna sourit de toutes ses dents, puis, soudain soucieuse, dit:

-Je n'ai pas coupé votre conversation j'espère?!

Nombre de messages : 12 Age : 34 Date d'inscription : 29/01/2007

Morgane retint une grimace, à la réponse de sa soeur. Elle connaissait, comme tout le monde, d'ailleurs, le caractère peu sympathique de monsieur et madame Cooper. Quand aux jumeaux, ils étaient intenables, c'était un fait. Elisabeth lui avait déjà raconter certaines annecdotes à leur sujet, et la demoiselle était dépitée par le manque d'éducation des deux petits. Mais de là à dire que toute la famille était ainsi... n'y en avait-il pas un qui sortait du lot ?

"Et bien je ne..."

Morgane fut coupée dans son élan pas Anna qui courait vers elles, apparemment d'excellente humeur. Les joues de Morgane rosirent lègérement lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'elle avait bien faillit dire, et elle s'empressa de rassurer sa soeur.

"Oh non, tu ne nous interromps pas du tout. Elisabeth nous vantait une fois de plus la bonne éducation des jeunes Cooper."

La jeune fille affichait désormais un sourire calme et posé, comme à son habitude.

Admin Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 29/01/2007

Un bruit interrompit les quatre jeunes filles. C'était visiblement quelqu'un qui frappait à leur porte. Elisabeth, l'aînée, alla ouvrir. C'était la femme qui s'occupait du relais postale. Lui souriant d'une manière bienveillante, elle s'écria:

" Oh Mademoiselle Andrew! Je suis vraiment confuse! Je sais à quel point vous attendez impatiemment des nouvelles de votre père. Et je n'ai pu cette lettre là..."

Tout en parlant, elle tendit une lettre cacheté, d'une couleur beige assez sombre. Et Elisabeth reconnut aussitôt l'écriture.

" Je suis désolé de ne pas vous l'avoir remise tout à l'heure, vous auriez eu moins de soucis."

Aprés l'avoir rassurée que le plus important était dorenavant de l'avoir en sa possession, la jeune femme salua la factrice et referma la porte d'entrée.

La maison resta silencieuse un instant. Avant qu'on entende un cri de joie s'élever. Les femmes Andrew avaient enfin des nouvelles du front. Et leur père leur écrivait que pour le moment tout allait bien.

" Mes chères petites Femmes,

Que le temps me parait long depuis que je vous ai quitté. Il ne se passe pas un instan sans que je pense à vous, à LittleTown, à notre petit foyer.
Les conditions ici sont difficiles et accablantes... Mais ce n'est pas pour me plaindre que je vous adresse cette lettre. Cet instant est le moment le plus agréable et heureux que j'ai eu depuis plusieurs semaines.
Je vous en prie, ne vous faites pas de soucis pour moi. Occupez vous surtout de vous même. L'un de mes camarades lieutnant m'a mis au courant du ravitaillement de tous les villages de la côte. J'espère de tout coeur que cette mise en place ne vous rend pas la vie dure.
Ah mes femmes adorées. Continuez d'être toujours ainsi: heureuse, spontannée, généreuse:
Elisabeth, j'espère que ton manuscrit est bientôt finis, je compte bien le lire à mon retour.
Morgane, Ton travail chez le Docteur Watson te passionne toujours je suppose. Continues, tu deviendras bientôt meilleur que ce vieillard.
Anne... Ma petite Anne, mon seul garçon! Qui a gagné le dernier Marathon. Non, laisse moi deviner. Billy s'est fait battre de pleine couture?
Héloïse... L'école et ton institutrice ne te posent plus autant de problème. Dans le cas contraire, n'hésite pas à faire appel à Franc. Il se fera un plaisir de leur rabbatre leur clapet.
Joséphine... Ma tendre et douce. Je suis certain que nos filles t'accompagnent et te soutiennent en ces temps difficile. Sache que je pense sans cesse à toi et mon amour ne fait que grandir un peu plus chaque minute.
Vous me manquez tellement...

John "

Héloïse était toujours assise avec ses soeurs lorsqu'un bruit les coupa dans leur conversation. On frappait à la porte. Elisabeth se leva et on entendit quelqu'un parler d'une lettre. Aussitôt la jeune fille pensa à leur père. Elle se redressa sur ses fesses, tendant le cou pour tenter d'apercevoir leur soeur. Elle finit par se lever et rejoindre Elisabeth qui venait de revenir vers elle. Un cri retentit, montrant la joie que venait de ressentir les jeunes filles en voyant confirmation de leur grande soeur.
Héloïse lu la lettre rapidement, un sourire aux lèvres et les larmes aux yeux. Elle était tellement heureuse d'avoir de ses nouvelles. Et la petite phrase qu'il avait adressé à chacune d'entre elles l'avait touchée en plein coeur. Elle évita cependant de le montrer à ses soeurs et sauta sur place, tournoyant sur elle même dans une danse du bonheur.

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